jeudi 9 avril 2009

Recoleta

C’est un peu le XVI ième arrondissement, quartier résidentiel huppé,  avec de grandes et belles artères, des institutions et des musées. Nous découvrons une librairie installée dans un théâtre réhabilité. Décor somptueux pour une collection de livres impressionnante. Les loges sont des salles de lecture, la scène un salon de thé, et les caisses sont dans le foyer, a l’entrée. Le quartier est surtout connu pour son cimetière, comme le Père Lachaise à Paris, en moins romantique. A part quelques alignements majestueux d’arbres, dame Nature est peu présente, seulement quelques fougères et mousses ont su coloniser les coins secrets. Y reposent les illustres personnages qui ont donnés leurs noms a toutes les rues des villes d’Argentine. Le tombeau d'Evita Perron, l’icone la plus populaire, est un lieu de pèlerinage continu. De minuscules allées circulent entre des rangées de caveaux alignés, ou l’on peut voir des cercueils en bois. Étrange ambiance que cette proximité avec les morts.



En sortant, nous descendons vers les grands boulevards qui s’enfoncent sans fin entre les grattes ciels de cette capitale immense et diffuse. Nous longeons une des artères embouteillées, peuplée de très belles tours de logements, jusqu’au MACBA (musée d’art contemporain de Buenos Aires). Grand hall et architecture de verre minimaliste. Les expositions qui confrontent les mouvements de la peinture latino-américaine ne sont pas si belles qu’à Cordoba mais un auto portrait de Frida Khalo, poignant, valait à lui seul la peine d’entrer. Les salles d’art contemporaines sont quant à elles fidèles à la froideur et à la mode actuelle. Les artistes d'aujourd'hui ne parviennent pas à questionner les observateurs que nous sommes.



En rentrant, une grande fleur en chrome, qui s’ouvre et se ferme avec le soleil, reflète des groupes de jeunes gens allongés dans l’herbe d’un parc, d’un quartier, d’une des villes du continent américain. Elle est comme un grand radar qui capte les échos des autres capitales culturelles, dont les voyageurs curieux sont les ondes circulant dans l’air du temps.



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