mardi 28 octobre 2008

yorkin



YORKIN, 28 octobre

Bribri, dernier village avant le wild, on se sent rassures, isoles dans notre soda au milieu des ticos aux facies de plus en plus indigenes. Un bus plein a craquer nous depose a Bambu, embarcadere insignifiant sur le rio Yorkin. Deux jeunes nous embarquent dans un canoe de bois, construit dans un tronc special, d’une seule piece. Nous remontons les eaux tumultueuses de la riviere a travers une jungle escarpee magnifique, qui semble inexploree, jusqu’a ce qu’au detour d’un rapide, on apercoive une ecole couleur turquoise. La, vit la communaute des indigenes de la region de Yorkin, les Bribri.



http://maps.google.com/maps?ll=9.585855,-82.843094&spn=0.163848,0.351562&t=h&z=12



Seul acces a cet eden preserve, le rio aux nombreux rapides, et un sentier accidente ou passe seulement un cheval. Un enfant joue dans la riviere, il nous emmene une fois debarques a travers quelques terrains cultives, avant d’arriver au sommet d’une colline. La se trouve quelques maisons dispersees, l’eglise et les casas d’accueil. Les constructions sont faites de maniere traditionelle en bois sur pilotis avec toit de palmes. Le lieu est genial, c’est un jardin dans lequel sont dispersesdes batiments a l’architecture ingenieuse et reinterpretee de facon intelligente. Guillermo, le chef de famille, sera notre guide. C’est un indien calme et serein. Notre maison de la semaine sera une cabane en bois pour amoureux avec petite terrasse et hamac. La vue sur les montagnes qui nous entourent est imprenable.






Lendemain matin, Otillia, la matronne, prepare des pancakes a la banane et du chocolat chaud, delicieux. Il pleut encore et toujours. On profite d’une accalmie pour faire la visite en compagnie d’Alvin, un des nombreux fils de Guillermo. Plantations de cacaoyers. Associations d’arbres cultives pour le bois, les palmes ou les fruits, les chetifs cacaoyers, distordus, produisent des fleurs minusculent et les gousses sur les charpentes. On peut sucer les graines comme des bonbons.



Pluie tout l’apres midi. On se sent bien a l’abri de notre tetcho de palme, le bois tropical brut est d’une solidite rassurante. Sieste dans le hamac et ecriture. Je dessine les procedes de construction des batiments, le comedor, grande salle de restauration, le dortoir sur 4 niveaux. Le rancho des volontaires. Les constructions sont vraiment interressantes, mais les pieces de bois sont maintenant des planches et madriers decoupes a la tronconneuse. Les liens en lianes naturelles sont remplaces par ficelle et clous.









Fin de journee, partie de foot sur le terrain boueux. Les cris et rires des indiens donnent a la partie decousue un air de jeu qui fait contraste avec le serieux du sport de gagnants, pratiques dans les pays occidentaux. Soiree tranquille, au coin de l’unique ampoule solaire de la famille. On explique a Guillermo les problemes de l’aire industrielle occidentale et la revolution ecologique. Il croyait que tout etait parfait en France.


Nos chantiers:



Renovation de la serre des tomates





Fabrication d un four







Retour en pirogue



http://www.ateccr.org/

Communidad de Yorkin: (506) 2200 5211

http://www.turismoruralcr.com/espa.htm

vendredi 24 octobre 2008

Caraibes

PARISMINA

La longue route qui nous a conduit a Parismina en valait la peine. Apres quelques heures de bus, la petite embarcation frele nous conduit vers ce bout du monde. Visages tournes vers le vent frais de l’Atlantique, nous ouvrons grands nos yeux vers cette jungle aquatique qui nous entoure. Sur la rive, un crocodile se prelasse. Le port du village est dissimule derriere des tapis de plantes flottantes. Apparait alors l’embarcadere, lieu attractif du village et son fidele soda, qui deviendra vite notre QG. Le village sent la plage, les maisons sont peintes en turquoise et des profils de tortues apparaissent sur tous types de supports. Beaucoup de maisons sont sur pilotis, quelques zones humides et canaux en plein pueblo. Au loin, l’Atlantique gronde. Je cours a l’ocean. La plage de sable noir est jonchee de bois flotte et de dechets.Les rouleux boueux ne sont pas accueillants mais la temperature hallucinante. Les traces d’une tortue venue pondre recemment temoignent du succes numero 1 de Parismina.

Lendemain, reveil a 4h, on part pour l’expedition. L’embarcation est une petite pirogue en metal, tres effilee. Les eaux du rio sont epaisses, marrons et ne presagent rien de tres chaleureux. Apres quelques minutes de naviguation, nous atteignons enfin le canal et le calme apparent car des le moteur coupe, la voix de la foret reprend ses droits. Les plus bruyants sont les singes, araignees, congos ou capuccinos. Ils sautent de branches en branches, les membres ecartelees avant de reprendre leur impulsion pour un nouveau saut dans le vide. Les arbres morts qui surgissent de la canopee sont investis par des oiseaux, et par des singes dormeurs. Un vol de toucans aux longs becs colores et incurves passe. Un iguane, a la vue d’un oiseau, se laisse tomber comme un fruit mur dans l’eau alors qu’un basilic vert fluo remonte a son tour dans l’arbre. Deux herons se rejoignent a tir d’aile, comme des statues japonaises, icones des canaux et des lagunes du parc de Tortuguero. Puis se separent, volant chacuns dans des directions opposees. Des couples de poules d’eaux vaquent dans des herbiers et s’envolent vers nous montrant leurs ailes jaune vif. Une brume s’echappe des eaux et enlace quelques arbustes, echarpe impalpable qui rend ce paysage encore plus mysterieux. La nature est un inextricable amoncellement de feuilles, de troncs, aux graphismes varies. Le meme vert, du sol aux cimes a tout recouvert, un vert gorge d’eau. Une nature assoiffee. Les quelques gouttes du debut se sont transformees en une pluis insistante qui nous penetre de plus en plus. Les animaux se sont caches et attendent sous la canopee protectrice une accalmie pour reprendre leur vie.


CAHUITA

Dimanche 26 octobre. Leves a l’aube, on est les premiers visiteurs du parc national de Cahuita a fouler le sable ensoleille de l’immense plage. Petit dej’solitaire devant le leve du jour sur la mer des Caraibes. Puis randonnee dans la foret qui longe la plage et s’etale sur quelques centaines d’hectares du parc. Superbe sentier emprunte par les fourmis , les crabes creuseurs de terriers, les lezards, les araignees...traverse par quelques papillons geants d’un bleu metallique merveilleux. La foret est superbe, cocotiers penches au dessus des vagues, quelques arbres constituent le couvert, feuillus aux feuilles de cercis cuivrees, troncs aux contreforts et racines denudees enchevetres. Les troncs sont tous recouverts de grimpantes exotiques. La profondeur de la foret semble impenetrable, je pense aux serres tropicales europeennes, mais le jardin Holbius Riquier me semble bien loin. On traverse quelques rios dans lesquels j’apercois de magnifiques poissons d’aquariums. La pointe du parc, avancee de sable issu des debris du corail dans le lagon, protege par l’une des dernieres barrieres de corail vivant du Costa Rica.

jeudi 16 octobre 2008

Finca Andar


Arrivee a la Finca Andar ou Julio Valverde nous accueille a bras ouverts et nous conduit a la casa de Dona Nelly, notre famille d'accueil. La maison ressemble a toutes les autres, precaire, ouverte sur la nature, remplie d'animaux et d'insectes. Notre chambre est la plus grande de la maisonnee. Pourtant, apres le confort des auberges de jeunesses des USA, tout me parait pauvre, recupere et use par les annees.
On enchaine par une rapide visite de la ferme, premiers contacts avec la vegetation et la faune du Costa. Notre guide se revele etre une bibliotheque sur pattes, un amoureux de la Nature et un resistant de premier ordre de l'agriculture biologique.

Lendemain, lever a 6 h, ce qui est tres tard ici. On est a la Finca a 7h. Julio nous equipe de bottes et de secateurs. Premier travail, la recolte de la Juanilama. C'est un petit arbuste qui ressemble a de la verveine, on le fait secher pour le vendre en infusions. Lippia alba verbenacea. Tailles sous un soleil de plomb, realisations de fagots qui sont ensuite peses et hisses en haut d un sechoir immense.
Jeudi matin, Juanilama habituelle mais il pleut.On s'abrite sous des feuilles de bananiers. A chaque pose, Julio nous apporte un fruit, une pipa, un jus d'orange. Dans le sechoir, ce matin, une enorme migale couleurs cafe y negra se ballade tranquillement.

L'apres midi, on fait un grand tour de la campagne a velo, sous une pluie fine. On s arrete a la Finca integral La Amistad. La maison est tres roots, salon et cuisine sans murs, sous un toit de taule. Le chef de famille, la quarantaine, nous fait la visite. On traverse des parcelles de pina, d'arroz, de tubercules...bio. La diversite est incroyable, un petit bout de foret prolonge les parcelles de culture. Il y a aussi des gallinas ou poules, des cerdos ou cochons pres d'une salle de conference sans les murs ou sont stockees des sacs de graines. Dans un appentis, des containers bleus contiennent des fruits broyes qui fermentent et produisent des engrais. Comble de perfectionnement de ce systeme integral, les vacas ou vaches. Les bouses sont recuperees pour produire du lombri compost et du biogaz. On termine la visite par un gouter fraternel avec la famille, fruits inconnus et cafe excellent. On laisse nos noms sur le registre des visiteurs, avant de quitter notre chaleureux professeur et de reenfourner nos vieilles bicyclettes. La ballade traverse des plantations de pina industrielle, paysage de monoculture a perte de vue. La piste des avions qui balancent des quimicos a longueur de journee donne l'ambiance, longue et monotone. La nuit tombe et la pluis continue, les pistes boueuses remplies d'ornieres n'en finissent pas de nous ramener a la maison. Tous les chiens nous coursent. On arrive enfin apres 5 h de velo trempes de boue mais heureux.

Samedi, pas de Juanilama. On transforme la cabane de Julio en agence de paysage. On passe la matinee a demeler toutes ces informations et schemas d'organisation pour finir par une ebauche d'organisation satisfaisante, une finca theorique en forme de cercle. Julio semble approuver. Au centre, la communaute de 10 familles constitue une sorte de village autour d’un terrain de sport. Une route principale y mene, arrivant a l’accueil et au parking. Des jardins de plantes medicinales ouvrent la vue sur un lac de reserve. Au dessus du village, s’etend la foret dicvisee en bois de production et reserve integrale au coeur. Les 50 h sont divises par un rio qui nait dans la foret et contourne le village par des canaux d’irriguation. De chaque cote, les jardins agricoles ou huertos, dont les fosses de drainage menent au rio. Des haies divisent les parcelles et servent de reserves de bio diversite. L’espace des paturages et des animaux est isole du reseau hydro, les eaux de ruissellement sont recoltes dans des lagunes de depollution. Un centre technique transforme les productions en energie, compost et produits destines a la consommation locale ou a la vente.

Pour cette derniere journee, le travail prend des allures de charette. L’ambiance est excellente avec notre radio nostalgie espagnole a fond. Dona Norma nous prepare un excellent Rice and Beans des Caraibes, Julio nous presente quelques pas de danse...

Apres notre derniere Cena chez Nelly, Julio nous rejoint toute la famille est au complet. Et la surprise. Ils nous convoquent et sollennelement, chacun a son tour nous livre ses sentiments sur notre sejour. C’est un tres grand moment d’emotion. En cadeau, nous recevons un bracelet des Saprissa, l’equipe de foot nationale, des boucles d’oreilles pour Sabrina et un petit nounours dans sa coupe de the de la part de Nelly.


http://www.andarcr.org/

http://www.turismoruralcr.com/espa.htm

dimanche 12 octobre 2008

Depart pour le Costa Rica

Depart pour San Jose ce soir, arrivee sous les tropiques demain matin
Nous serons accueilli par la ferme Eco Andar a Santa Rosa cote Altantique pour une semaine de travail de paysagiste sur l'accueil du tourisme dans un bois tropical tres humide et une lagune en pleine saison des pluies.

PS: Nous sommes desoles de ne pas alimenter le blog en images, photos et croquis, mais c'est impossible de decharger nos appareils dans les webs cafes et auberges.

A bientot pour de nouvelles aventures

jeudi 9 octobre 2008

San Francisco

Japanese Garden dans le Golden Gate Park


Quartiers de Haight et Mission