samedi 4 avril 2009

Centro politico

C'est ici que le mot capitale prend son sens. De larges avenues, bordees jusqu'au ciel d'importants buildings, convergent en patte d'oie et debouchent sur un vaste espace central. On y trouve un etonnant ensemble de constructions jesuites, petite pomme blanchie de chaux au milieu du verre fume des banquiers. Derriere les murs, des palmiers et des cypres sortent leur tete interloquee, ne comprenant toujours pas comment la foret de beton a pu couvrir si rapidement les prairies de l'avant poste missionnaire.
Le grand vide est bien devenu une pelouse, mais decoupee en parterre pour donner a la place une allure classique. Les grands phoenixs veillent a chaque angle sur les lignes de platanes. Et les touristes, jouant avec les pigeons, prennent des photos et achetent des souvenirs.
Dans l'axe principal, le palais presidentiel est un chef d'oeuvre, dans le style palais presidentiel...peint en rose pour l'originalite. C'est sur cette place que l'on sent vibrer l'actualite politique et historique, voire comemorative du pays. Les veuves des disparus de la guerre sale, les veterans des Malouines manifestent chaque semaine sous le regard des grands sieges sociaux de pierre qui se lavent les mains de ces remous insiginifiants.
Nous laissons ce concert de contrastes autant sociaux qu'architecturaux pour la rue commercante, qui met tout le monde d'accord. L'avenida Florida est l'artere pietonne qui concentre les grands magasins, les boutiques et la foule du samedi. Nous voila pris dans ce flot, qui rebondit de vitrine en vitrine. Le torrent de consommation nous crache finalement dans les jardins plus calmes du parc de la place San Martin. Charles Thay, le paysagiste francais de l'epoque, est passe par la. La preuve, on retrouve ses Ficus favoris de cinquante metres de large, ses allees sinueuses aux allures du parc de la Tete d'Or et son belvedere. Les gens se prennent ici en photo devant le terminal des containers qui s'etale derriere, dans la fenetre des hautes immeubles. 

Artere La Florida


La diagonale



La pomme jesuite

Aucun commentaire: