Quatrieme journee du trek: visite du Machupicchu
Six heures du matin, on file rapidement a la navette pour le Macchu Picchu qui demarre d´Aguas Calientes pour longer pendant un moment le rio Urubamba. Cet enorme torrent devale la vallee tres encaissee dans un tumulte boueux, laissant a peine la place pour la piste au pied de murailles immenses. Cet affluent de l´Amazone lointain a creuse une tranchee profonde dans les masses de granit, donnant aux pics rocheux cette topographie extreme. Le canyon dessine des meandres dont chaque centre est un pain de sucre geant, recouvert d´une vegetation luxuriante rappelant les paysages de la mer de Chine.
Le bus s´eleve par une piste en lacets qui gravit dans un exploit d´equilibriste cette paroie vertigineuse. Le spectacle des formations vegetales qui peuplent les versants abruptes est de toute beaute. L´influence tropicale, presente entre ces derniers contreforts des Andes, pousse la nature a realiser des prouesses d´adaptation. Bromeliacees et Epyphites tapissent la roche monolithique verticale. Puis ce paysage disparait sous un plafond de nuages.
L´entree du Macchu Picchu n´est qu´un petit amenagement, la place etant rare sur le sommet de ces aiguilles. L´allee se prolonge jusqu´a un petit ensemble de greniers aux toits de chaumes, premiers elements de le forteresse secrete. Nous traversons quelques terrasses qui semblent offrir une vue d´ensemble, mais le mystere demeure, cache par les brumes matinales.
Nous traversons des douves pour alors penetrer a l´interieur de la cite. Ensemble savamment organise de batiments rectangulaires, disposes en escalier sur le dos courbe que forme le sommet de la montagne. Nos chemins se separent et tandis que Sabrina recherche ses points de vue, j´entreprends de gravir le pic du Wayna Picchu qui domine le site et accueille a sa cime des terrasses et quelques constructions. L´ascension passe par la crete des redents qui precedent le mont. Puis, le sentier devient un escalier a pic, echelle de pierre incrustee dans les failles qui constituent les seules accroches sur le monument de granit. La vegetation pourtant foisonne et dissimule la vue sur les ruines en contrebas. C´est apres un effort redoutable que j´atteins enfin les premieres terrasses, d´ou se degage alors une vue spendide. Debarrasse de toute nebulosite, le mythe tant de fois represente du Macchu Picchu se devoile enfin a mes yeux, dans son ensemble. Comme le Mont Saint Michel sur ses eaux, le vaisseau de pierre semble flotter dans le vide des profondeurs de l´abime.
lundi 15 décembre 2008
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