Valpo est un port industriel important, et c´est cette longue histoire maritime qui fait sa reputation romanesque a travers le monde. Aujourd´hui, le port industriel est tout entier voue au transit, terminal a containers d´ou arrivent et repartent d´abstraits petits blocs de couleurs vives, pleins de marchandises anonymes. Les immenses grues quadripodes, telles des titans de la guerre des etoiles, tendent leur long cou au dessus des cargos a quai. Une araignee suspendue ne cesse de monter et descendre pour attraper les parallelepipedes et les enlever dans les airs puis les empiler dans des cales. Des camions et des elevateurs geants balladent leur fardot comme des fourmis, en suivant les pistes peintes au sol vers d´autres poles, ou vers des destinations lointaines. Une autoroute qui surgit d´un tunnel sous la montagne, se branche directement sur le tarmac, et aspire et refoule le va et viens incessant de poids lourds. Le ballet mecanique du rangement, classement, stockage,triage des containers, absolument maitrise en spectacle de rigueur geometrique, est en parfait contraste avec les collines couvertes d´une anarchie de maisons. Tout aussi barioles de couleurs vives, cela semble etre les memes danseurs qui d´un cote interpretent classique et de l´autre improvisent moderne.
mercredi 31 décembre 2008
Valpo port
Valpo est un port industriel important, et c´est cette longue histoire maritime qui fait sa reputation romanesque a travers le monde. Aujourd´hui, le port industriel est tout entier voue au transit, terminal a containers d´ou arrivent et repartent d´abstraits petits blocs de couleurs vives, pleins de marchandises anonymes. Les immenses grues quadripodes, telles des titans de la guerre des etoiles, tendent leur long cou au dessus des cargos a quai. Une araignee suspendue ne cesse de monter et descendre pour attraper les parallelepipedes et les enlever dans les airs puis les empiler dans des cales. Des camions et des elevateurs geants balladent leur fardot comme des fourmis, en suivant les pistes peintes au sol vers d´autres poles, ou vers des destinations lointaines. Une autoroute qui surgit d´un tunnel sous la montagne, se branche directement sur le tarmac, et aspire et refoule le va et viens incessant de poids lourds. Le ballet mecanique du rangement, classement, stockage,triage des containers, absolument maitrise en spectacle de rigueur geometrique, est en parfait contraste avec les collines couvertes d´une anarchie de maisons. Tout aussi barioles de couleurs vives, cela semble etre les memes danseurs qui d´un cote interpretent classique et de l´autre improvisent moderne.
lundi 29 décembre 2008
jeudi 25 décembre 2008
Desert d´Atacama
Sapin de Noel tronant sur la plaza de Armas
Lagunes altiplanicas
Oasis de Socaire
samedi 20 décembre 2008
Parc de Lauca
Vite debouts et rendus a la gare le ventre vide, nous cherchons un bus pour le parc national de Lauca a trois heures de route dans les hauteurs de la cordillere...
Et ce jour la, nous avons traverse la Lune...Sortis des faubourgs residentiels bien alignes, le desert. Puis les contreforts de la chaine montagneuse parfaitements secs et denues de toute vegetation. Des vallees immenses, blanches sous le soleil sature, remontent a la perpendiculaire dans les profondeurs de la montagne. L´echelle demesuree de ce paysage est incomparable avec les proportions de l´Europe familiere. A 3000 metres d´altitude, une vegetation seche et clairesemee apparait. Des cactus aux branches torturees s´erigent tels des chandeliers prets a s´enflammer sous l´astre de plomb. A 4000 metres d´altitude, quelques ruisseaux et vigognes rentrent dans le decor. Le bus nous jette sur le bord de la route vide et poussiereuse. En face de nous, une pancarte indique le bourg de Chucuyo. Sur la place centrale, le vent siffle, pas un chat, tout est ferme. Quelques gamins jouent aux billes dans un coin et disparaissent a notre arrivee. Apres quelques rondes entre les maisons, une paysanne debonnaire nous ouvre enfin son restaurant routier et nous sert sa soupe d´alpaca. Nous prenons ensuite nos quartiers chez Dona Mati, hospedaje en adobe aux gabarits quechua. Nous ne passons meme pas la minuscule porte bleue de la masure!
Revigores, nous partons a la rencontre de ce paysage de plaine d´altitude. Une etendue de paturages humides s´etale devant nous cernee par une barre de montagnes fondantes aux couleurs d´epices. Au loin, s´etire une grande lagune argentee. Le sol est un etrange tapis de graminees naines extremement compactes. C´est comme si l´on marchait sur de la mousse a grande echelle! Entre ces nuages disjoints coule une eau fraiche et limpide. En realite, nous parcourons un immense reseau de suintements d´eau qui s´ecoule vers la lagune et cree cette tache verte au milieu du desert. Des vigognes et des alpacas paturent tout autour de nous. Leurs cadavres sont echoues sur la mousse de temps en temps, offerts aux charognes. Les nombreux flamands rose aussi paturent la tete dans les flaques et s´envolent en groupe vers les immensites de la lagune. Au loin, dominant l´amphitheatre des reliefs, emergent le volcan Parinacota et son petit frere, la neige de leurs sommets accrochant la lumiere rosee du coucher du soleil (parina:flamand en quechua).
mercredi 17 décembre 2008
lundi 15 décembre 2008
Machupicchu

Six heures du matin, on file rapidement a la navette pour le Macchu Picchu qui demarre d´Aguas Calientes pour longer pendant un moment le rio Urubamba. Cet enorme torrent devale la vallee tres encaissee dans un tumulte boueux, laissant a peine la place pour la piste au pied de murailles immenses. Cet affluent de l´Amazone lointain a creuse une tranchee profonde dans les masses de granit, donnant aux pics rocheux cette topographie extreme. Le canyon dessine des meandres dont chaque centre est un pain de sucre geant, recouvert d´une vegetation luxuriante rappelant les paysages de la mer de Chine.

Le bus s´eleve par une piste en lacets qui gravit dans un exploit d´equilibriste cette paroie vertigineuse. Le spectacle des formations vegetales qui peuplent les versants abruptes est de toute beaute. L´influence tropicale, presente entre ces derniers contreforts des Andes, pousse la nature a realiser des prouesses d´adaptation. Bromeliacees et Epyphites tapissent la roche monolithique verticale. Puis ce paysage disparait sous un plafond de nuages.

L´entree du Macchu Picchu n´est qu´un petit amenagement, la place etant rare sur le sommet de ces aiguilles. L´allee se prolonge jusqu´a un petit ensemble de greniers aux toits de chaumes, premiers elements de le forteresse secrete. Nous traversons quelques terrasses qui semblent offrir une vue d´ensemble, mais le mystere demeure, cache par les brumes matinales.

Nous traversons des douves pour alors penetrer a l´interieur de la cite. Ensemble savamment organise de batiments rectangulaires, disposes en escalier sur le dos courbe que forme le sommet de la montagne. Nos chemins se separent et tandis que Sabrina recherche ses points de vue, j´entreprends de gravir le pic du Wayna Picchu qui domine le site et accueille a sa cime des terrasses et quelques constructions. L´ascension passe par la crete des redents qui precedent le mont. Puis, le sentier devient un escalier a pic, echelle de pierre incrustee dans les failles qui constituent les seules accroches sur le monument de granit. La vegetation pourtant foisonne et dissimule la vue sur les ruines en contrebas. C´est apres un effort redoutable que j´atteins enfin les premieres terrasses, d´ou se degage alors une vue spendide. Debarrasse de toute nebulosite, le mythe tant de fois represente du Macchu Picchu se devoile enfin a mes yeux, dans son ensemble. Comme le Mont Saint Michel sur ses eaux, le vaisseau de pierre semble flotter dans le vide des profondeurs de l´abime.
vendredi 12 décembre 2008
Trek de Lares
Premiere journee
Nous avons suivi tout l'apres midi une plaine encaissee de pentes herbeuses et labourrees par endroits, jusqu´au village de Huacahuasi ou nous attend notre premier bivouac. De petites maisons tres rustiques ponctuent les replats de part et d´autre du rio. Des cabines de tole bleue se tiennent a cote de chaque maison, en plus ou moins bon etat. Ce sont des latrines offertent par l´ancien president Fujimori (emprisonne car juge coupable de crime d´etat par le tribunal international pendant les annees du Sendero luminoso) et qui sont maintenant reutilisees pour d´autres usages par les habitants: porte, volets, clotures.
Deuxieme journee
Au petit matin, je grimpe sur les hauteurs du village pour prendre mon cafe devant le spectacle de la vallee qui se reveille. Les lamas commencent a sortir vers les paturages, chasses de leur coral par des patres qui les suivent. Apres le petit dejeuner cuisine par le jeune Ofrecio, nous rangeons nos sacs et tout le campemant sera embarque sur trois chevaux. Un homme de la famille sera le muletier, el arriero, pendant le reste du voyage. Ce petit monsieur nous impressionne beaucoup. Il porte le costume traditionnel, poncho, chapeau aux couleurs vives et sandales ouvertes, equipement hyper rudimentaire alors que la temperature avoisinne 0 degres le soir. Ne parlant que Quechua, nous ne pourrons malheureusement communiquer que brievement avec lui.
Troisieme journee
Il a neige cette nuit sur les sommets. Le depart sous la pluie est un peu precipite et la longue piste qui descend est monotone. Mais les ruisseaux qui se forment et alimentent le torrent dechaine animent la marche. Les gens ici ne semblent pas s´apercevoir de la pluie glaciale. Nous atteignons avec beaucoup d´avance le village du dejeuner ou nous attendons notre caravane en observant les enfants jouer a l´elastique ou aux poggs sous un toit de chaume. A l´arrivee d´Ofrecio le cuistot, del arriero et des trois chevaux, l´agitation gagne une prairie ou l´on dresse le camp en compagnie des enfants depenailles et turbulents. Un soleil brulant se leve soudainement et seche tout le materiel etale, pendant que les gamins se dechainent pour tenter de nous impressionner. En attendant le dejeuner, partie d´echecs entre Matthieu et Dimas, notre guide, et dessins avec les enfants pour Sabrina.