mercredi 5 novembre 2008

Adieux aux Caraibes

Village de Puerto Viejo, spot de surf et de touristes americains, etape technique pour nous, on avait besoin d'alimenter le blog depuis un internet, ce qu'on a trouve dans un hotel de backpackers. Hier soir, nous avons suivi en directe la victoire d'Obama, depuis la chouette terrasse du bar de l'hotel, en compagnie d'Americains beatniks qui hurlaient de joie.


Ce matin, reveil tres tot, recherche d'un petit dej dans les rues desertes, seulememt quelques vautours la tete dans les poubelles. Les americains ont fait la fete toute la nuit. Depuis le bus qui nous ramene a San Jose, adieux a la mer des Caraibes, la route dans l'autre sens nous rappelle les moments de "vacances" passes ici. Le bus traverse la jungle des montagnes, la route taillee dans la roche est surplombee par des falaises vegetales aux guneras geants. Changements de bus, traversee de banlieues sinistres sous la pluie: voies rapides, centres commerciaux, quartiers residentiels, comme en France, avec des bidons-villes. Puis on quitte l'urbain. La route nous emene dans de douces montagnes couvertes d'une campagne composee de petites fermes familiales, patchwork de couleurs et de textures dechire par quelques resurgences de pierre volcanique. Petite route defoncee, ou il parait improbable de passer pour un bus plein a craquer. Au hameau de La Flor, on descend en meme temps que deux volontaires qui nous accompagnent jusqu'a la finca de permacultura, comprendre ferme biologique integrale.
L'endroit est un replat de coteau, quelques batiments eparpilles dans un jardin, autour d'un centre d'accueil ou se passent les cours d'espagnols alternatifs. On decide de rester 7 jours. Notre chambre est un petit bungalow de chambres dortoirs et sanitaires, ouvert sur la nature, avec une avancee de toit bien pratique. Rencontre des volontaires:
Colin, americain, paysagiste, specialise dans le jardin comestible. Jenifer, quebecoise en annee sabatique. Amelie, etudiante allemande qui effectue son annee a l'etranger. Une Canadienne anglophone qui parait s'etre perdue la et un agronome salvadorien en stage a contrecoeur. Les discussions en Espagnol, anglais et Francais se croisent dans tous les sens, l'ambiance est geniale sous le toit sans murs du refectoire/cuisine. La fumee des fourneaux au feu de bois donne une saveur chaleureuse a ces moments passes ensemble, assis autour de la table de cette petite communaute. Repas vegetariens, autogestion, alcool prohibe. Le responsable, Boby, est un jeune d'environ 25 ans, c'est le premier artiste d'avant-garde que nous rencontrons, comedien et performer, il gere la ferme avec 2 ouvriers et les cours d'espagnol avec Venicio. Le soir meme, on regarde un DVD subversif.

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